Ces pneus ne sont pas tout à fait neufs car ils sont sortis depuis plus d'un an. Mais le manque de temps avec plusieurs vélos d'essai ne m'a pas permis de tester correctement les performances de ces pneus sur toute leur durée de vie.
J'ai donc fait appel à mon ami Julien Almansa, pilote d'élite qui fut stagiaire à l'US Postal en 1997, pour tester ces pneus. Bien qu'il approche la cinquantaine, ses sorties tournent toujours en moyenne entre 30 et 33 km/h, et ses aptitudes de pilotage, que ce soit en vélo, en cyclocross ou en moto, lui ont permis de surpasser ces pneus italiens (mais encore fabriqués en France à l'époque). ).
Verdict après plus de 6 396 kilomètres (appréciez la précision !) par tous les temps pour ce top modèle proposé chez presque 50 euros.
Présentation
La bande de roulement P ZERO Race est une évolution du design P ZERO Velo : plusieurs saisons de recherche et développement sur les routes du World Tour ont conduit à un nouveau design qui améliore le comportement du vélo dans toutes les conditions météorologiques.
Ce pneu Pirelli est équipé des technologies SmartEVO et Techwall+. L'innovation Smart Evo vient du sport automobile, c'est un pneu qui offre de meilleures performances. La technologie Techwall+ offre une protection efficace contre les coupures.
Proposés en sections de 26, 28 et 30 mm, ils sont testés ici dans la section qui devrait être la plus répandue chez les cyclistes en quête de performance, à savoir le 26 mm. Annoncé à 205 g, j'ai pesé mes exemplaires à 203 g chacun, ce qui en fait des pneus très légers. La coque est en nylon 127 TPI avec des billes d'aramide flexibles.
L'assemblage est facile et il n'est pas nécessaire d'utiliser les démonte-pneus pour les engager complètement entre les crochets de jante. Un bon point pour éviter de pincer l'appareil photo à ce stade. Assurez-vous de suivre le sens de montage indiqué sur le côté.
La chape présente des gravures en forme d'éclairs, qui sont là plus pour le design que pour une quelconque utilité réelle comme l'évacuation de l'eau par exemple, le rapport pression au sol/surface de contact étant tel que l'eau est immédiatement expulsée sans avoir besoin de sculptures.
Une fois assis, les pneus mesurent en réalité 24 mm. On n'est donc pas loin de la taille prévue, mais comme toujours cela dépendra principalement de la largeur entre les supports de votre jante.
Sur la route après plus de 6000 km
Le test sera effectué uniquement sur le pneu arrière, le pneu avant n'étant pas résistant à un gros morceau de verre. Partie pression, 7 bars pour un poids cycliste de 73 kg (1,80 m).
Sur terre sèche, ces Pirelli P Zero Races confirment leurs bonnes performances et leur adhérence sans surprise, mêlées à une bonne filtration même s'il ne s'agit pas du pneu le plus souple au niveau des flancs. Les performances sont donc au rendez-vous sur de bonnes surfaces, un peu moins sur des routes dégradées.
La pression sera donc très importante. Un gonflage excessif affectera rapidement sa capacité à filtrer les aspérités de la route. Il vaudra mieux descendre en dessous de 7 bars pour équilibrer performance et confort.
Lors de la descente d'un col à grande vitesse, il montrera ses limites du fait du manque de précision dans les virages, d'une sensation de manque d'adhérence accentuée sur les routes granuleuses, ainsi que de la sensation que le pneu n'absorbe pas les aspérités du bitume. Conduire sur le mouillé accentuera la sensation déjà évoquée sur le sec et nous nous efforcerons d'avoir une conduite la plus attentive.
Comme un pneu moto qui aurait du mal à monter en température et à atteindre une adhérence optimale, le P Zero Race inspire un peu moins de confiance que les autres pneus sur sol mouillé.
Au terme de ces 6 396 kilomètres, une seule crevaison. La bande de roulement du Pirelli P Zero Race commence à montrer des signes évidents de fatigue.
Quelques coupures dans le silex mais qui n'ont pas passé la protection Techwall+, mais surtout quelques endroits où le boîtier est visible à travers le caoutchouc, preuve que nous avons vraiment réussi.
Rouler plus loin avec les pneus dans cet état aurait été risqué du point de vue crevaison, le moindre morceau de verre aurait sans doute fini dans la chambre à air. La zone plane formée sur le côté central est bien visible.
Avec
Si les performances ne sont que moyennes selon la résistance au roulement du vélo, ces courses Pirelli P Zero offrent en revanche un bon compromis de confort et de durée de vie couplé à une résistance à la crevaison apparemment bonne.
Le montage est également plus simple, ce qui est toujours un plus en cas de crevaison.
Reste le comportement sur sol mouillé, quelque chose de plus délicat et qui demandera un peu plus d'attention, sans que ces pneus soient des savons. A 50 €, ils ne sont pas au dessus de la moyenne, mais au final ils ont un bon équilibre global, mais seront plus recommandés pour l'entraînement que pour la performance.
